Des inégalités importantes entre communes avec de grandes poches de pauvreté.

Au-delà des écarts de richesse signalés plus haut, sont rassemblés ici quelques indicateurs au niveau des communes :

  • le taux de pauvreté mesuré par l’INSEE relatif à l’année 2012
  • le niveau du premier décile du revenu disponible -y compris prestations sociales et diminué des impôts- (seuil en dessous duquel se situent les 10% des ménages aux plus faibles revenus disponibles)
  • l’écart de ce dernier décile à la moyenne du décile calculé au niveau du département
  • le taux de pauvreté des enfants appartenant à un ménage à bas-revenus, calculé à partir des données de la CAF
  • la proportion des demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C (au quatrième trimestre 2014) rapportée à la population active
  • le taux de pauvreté des personnes de 60 à 74 ans

Voir le tableau…

De grandes inégalités territoriales entre communes

Les écarts de revenu disponible du dernier décile varient du simple au double au sein du département. (Le revenu disponible calculé par l’INSEE veut intégrer l’ensemble des revenus y compris les prestations sociales et après déduction des impôts. L’écart calculé antérieurement sur les seuls revenus fiscaux était plus important, allant du simple au triple).

Les écarts entre communes sont très importants : les taux de pauvreté, inférieurs à 7% dans sept ou huit communes du centre et du sud, dépassent 20% dans quatre communes au nord du département : Gennevilliers, Villeneuve la Garenne, Clichy, Nanterre .

Cette situation globale est corrélée avec un fort taux de pauvreté pour les enfants vivant dans des foyers à bas-revenus.

Les huit communes les plus pauvres (Gennevilliers, Clichy, Villeneuve-la-Garenne, Nanterre, Bagneux, Colombes, Asnières et Malakoff) hébergent la moitié des populations à bas-revenus alors qu’elles ne représentent que 29% de la population.

Quatre communes (Asnières, Clichy, Gennevilliers et Puteaux) présentent une pauvreté des personnes âgées -plus précisément de 60 à 74 ans- plus forte que celle de la population générale.OPML92_Pauvrete_150ppp

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des situations de pauvreté souvent localisées au sein des ZUS.

A une échelle plus fine que celle des communes, il existe ainsi dans les Hauts de Seine des poches de pauvreté très importantes. Ces situations de pauvreté sont souvent localisées au sein des zones urbaines sensibles (ZUS). (Des données sur les ZUS -dans les contrats de ville ancienne version – peuvent être accessibles sur le site de l’INSEE).

Si on se rapporte au nombre de bénéficiaires du RSA socle en 2013, les ZUS regroupent un peu moins du quart des bénéficiaires du département.

Les écarts de revenu avec le voisinage sont en général très marqués : l’indicateur s’établissait en 2009  à 0,58 pour la Butte-Rouge, 0,64 pour les Blagis, 0,68 pour La Caravelle ou encore 0,53 pour le Parc. Ces écarts dépendent cependant des caractéristiques générales de la commune : ainsi alors que le quartier de la Butte-Rouge connaît une concentration de la pauvreté de la commune de Châtenay-Malabry, le quartier Nord d’Asnières ne se distingue pas fortement du reste de la commune.

Il faut souligner que si la pauvreté est concentrée dans des quartiers d’habitat locatif social sur certaines communes, elle peut concerner ailleurs une part importante de propriétaires et en particulier des copropriétés dégradées.

 

 

<- chapitre 4 : Le RSA, dernier filet contre la pauvreté ?.