Le recours aux chambres d’hôtel est une « variable d’ajustement » qui atteint des montants importants dans le 92. D’après le rapport du comité régional de l’habitat et de l’hébergement (CRHH) du 2 juillet 2015, les opérateurs du 92 ont connu une forte progression de leurs nuitées hôtelières depuis octobre 2013, les contraignant à mobiliser des hôtels dont 59% sont situés hors des Hauts-de-Seine. Cette situation pose des problèmes notamment en matière de suivi social .
Les places d’hôtel ; dans et hors du département
Ainsi selon le rapport précité :
– 2241 places d’hôtels ont été mobilisées par les opérateurs du 92 dans la nuit du 24 au 25 novembre 2014.
– 927 soit 41 % l’ont été dans le département,
– 27% l’ont été en grande couronne
– 31% dans les autres départements de la petite couronne.
En revanche il faut savoir qu’en tout 2699 places d’hôtels du 92 sont mobilisées par l’ensemble des 115 d’Ile de France :
– 35% seulement le sont par le 115 du 92,
– une grande partie des autres places du 92, soit 57% sont mobilisées par Paris.
Malgré les places d’hébergement du département et le recours aux nuités hôtelières aussi insatisfaisant soit-il, le SIAO urgence ne peut répondre à toutes les demandes. Ainsi par exemple son tableau de bord de juin 2015 fait état de près de 300 demandes non satisfaites, soit par manque de places, pour un peu moins de la moitié, soit du fait de l’ inadéquation des places ou encore du refus des solutions proposées par les personnes concernées.
Des conditions de vie : indignes pour la plupart
Une enquête récente du Samu social de Paris (ENFAMS) souligne les mauvaises conditions de vie, de santé, d’alimentation, des personnes hébergées à l’hôtel. Une enquête du Secours catholique révèle par ailleurs les conditions indignes dans lesquelles se déroule souvent cet hébergement :
– 70 à 80 % des familles sont hébergées dans une pièce unique.
– plus de 68% disent ne pas pouvoir cuisiner à l’hôtel.
– plus de 41% mentionnent la présence d’humidité ou de moisissures
– plus de 32% celle de nuisibles.
Les motifs d’insatisfaction les plus récurrents sont la douleur morale (32 %), l’isolement (25 %), la rupture des liens familiaux et amicaux (15 %) et la dégradation de la scolarité des enfants (14 %)
-> Les difficultés d’appel et de domiciliation