La pauvreté monétaire mesurée par l’Insee s’est fortement accrue depuis 2004 en France métropolitaine et plus encore en Île-de-France où le taux de pauvreté moyen est passé de 10% à 15% en moins de 10 ans.[1]

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Les CAF relèvent également une augmentation continue de la population à bas-revenus sur les quatre dernières années dans les Hauts-de-Seine comme dans l’ensemble de la région.

Les inégalités s’accroissent dans tous les départements d’Ile-de-France

Les inégalités peuvent être mesurées de façon objective : ainsi le rapport inter-décile traduit les écarts entre les revenus des 10% les plus riches et des 10% les plus pauvres d’un territoire.

L’indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur synthétique d’inégalités de salaires (de revenus, de niveaux de vie…). Il varie entre 0 et 1. Il serait égal à 0 dans une situation d’égalité parfaite où tous les salaires, les revenus, les niveaux de vie… seraient égaux. A l’autre extrême, il est égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire possible, celle où tous les salaires (les revenus, les niveaux de vie…) sauf un seraient nuls.  Ainsi l’inégalité est d’autant plus forte que l’indice de Gini est éloigné de 0 et proche de 1.

Le rapport interquintiles Q80/Q20 est le ratio entre le revenu moyen perçu par les 20% des individus ayant les revenus les plus importants et  le  revenu  moyen  des  20%  ayant  les  revenus  les  moins  importants.  Par exemple, un rapport interquintiles de 4 signifie que les 20% des individus les plus aisés ont un revenu qui est en moyenne 4 fois supérieur à celui des
20% les moins aisés.

Comme le rapport inter-décile (entre les plus hauts et les plus bas revenus), l’indice de Gini fait apparaître des écarts de revenus plus marqués en 2013 à Paris (0,42) et dans les Hauts-de-Seine (0,36) que dans les autres départements d’Île-de-France.

 Les évolutions entre 2004 et 2013 reproduisent voire accroissent les inégalités entre le cœur de la métropole et les territoires plus éloignés.

-> Chapitre 6 : Une concentration des facteurs de précarité dans certaines communes

<- Chapitre 4 : Le RSA, dernier filet contre la pauvreté ?

1] Dans ce tableau, les taux de pauvreté sont évalués en 2013 par l’INSEE à partir de la source Filosofi  alors qu’ils étaient évalués auparavant à partir de RDL. Dans les deux cas il s’agit de traitements de la source fiscale pour appréhender les revenus disponibles

 Les évolutions peuvent de ce fait présenter un léger biais qui ne parait pas devoir remettre en cause les évolutions constatées.