Plusieurs types de structures ont vocation à accompagner les ménages vers un accès à un logement durable : 31 structures avec des missions de stabilisation et d’insertion et 114 dans le tiers secteur réparties entre 16 pensions de famille et 98 résidences sociales, foyers de jeunes travailleurs (FJT) ou foyers de travailleurs migrants (FTM), sont présentes dans les Hauts-de-Seine[1].

 

Peu d’évolution d’une année sur l’autre entre les nombres de structures et places en stabilisation et insertion. Cette sorte de sas entre l’urgence et l’insertion est faite pour favoriser la mise en place d’un véritable projet d’insertion sociale grâce à un travail d’accompagnement social global. Depuis 2016, il s’est agi surtout de rééquilibrer l’offre sur l’ensemble du département. Ainsi, fin 2019, 180 places du CASH de Nanterre, fermées progressivement, ont été redéployées vers le centre et le sud du département dont 130 places sur le territoire de l’EPT Vallée Sud Grand Paris.

 

Le « tiers secteur » est intermédiaire entre l’hébergement et le logement de droit commun. L’accompagnement des ménages logés dans les structures de ce secteur doit leur permettre d’accéder à un logement autonome. Globalement, le nombre de places a diminué entre 2018 et 2019 dans le département en passant de 8 721 à 8 514 malgré la progression du nombre de structures de 108 à 114. En plus des places en structures, on peut compter dans le tiers secteur les logements d’intermédiation locative Solibail qui ont pour fonction d’offrir aux familles un logement temporaire à la sortie de l’hébergement, le plus souvent hôtelier, afin d’assurer la transition entre un hébergement et un logement pérenne. Le nombre de ces logements est passé de 984 en 2018 à 1 030 en 2019. En calculant un équivalent en nombre de places, 3,4 par logement[2], leur progression arrive juste à compenser la baisse du nombre des places en structures (12 000).

Les 98 résidences sociales,  FJT et FTM (+3 par rapport à 2018) offrent des logements meublés en habitat collectif à des personnes ayant besoin d’un logement temporaire et d’un accompagnement social léger avant de pouvoir accéder à un logement autonome. Les durées de séjour doivent être limitées à deux ans. Les résidents signent un contrat d’occupation et peuvent bénéficier de l’APL.

En 2019, deux résidences sociales nouvelles ont été mises en service, une classique et l’autre en foyer de jeunes travailleurs. Trois autres résidences sociales, issues de  la transformation d’anciens FTM en résidences sociales, ont ouvert leurs portes. Au total, ces cinq ouvertures de résidences sociales offrent 358 places supplémentaires.

350 places supplémentaires en FJT devraient être créées dans les prochaines années suite à un appel à projet lancé en 2019 qui en proposait 430.

 

La transformation des FTM en résidence sociale

La plupart des places en FTM, construits dans les années 50 et 60 pour loger temporairement les travailleurs immigrés isolés, sont devenues des logements durables pour les résidents. Mais ils nécessitent d’être restructurés et mis aux normes pour offrir de vrais logements avec coins cuisine et sanitaires individuels. Leur transformation en résidence sociale doit s’accompagner de la reconstitution de l’offre 1 pour 1 en terme de capacité d’accueil, du relogement en résidence sociale des anciens résidents du FTM qui le souhaitent et de l’ouverture de la résidence issue du FTM à de nouveaux publics. Actuellement l’offre globale en FTM (69 %) ou en nouvelles résidences sociales (31 %) est de 5 200 chambres ou logements, situés en majorité à Nanterre, Gennevilliers, Boulogne-Billancourt et Colombes. Fin 2020, huit résidences sociales issues de la transformation de FTM devraient avoir été mises en service à Nanterre (1 de 217 logements), Gennevilliers (1 de 50 logements), Colombes (2 de 180 et 72 logements), mais aussi à Levallois-Perret (1 de 95 logements), Issy-les-Moulineaux (1 de 141 logements) et Clichy (2 de 66 et 137 logements) soit 958 logements au total.

 

 Les maisons relais ou pensions de famille proposent un logement durable et abordable à des personnes ayant connu un parcours d’exclusion, souvent marqué par des passages répétés à la rue. Ils offrent un chez-soi dans un cadre combinant logements individuels et espaces collectifs. Des hôtes y animent la vie collective et soutiennent les occupants dans leurs démarches. Les pensions de famille constituent l’un des piliers du plan Logement d’abord.

Fin 2019, 411 places (+69) sont ouvertes dans 13 pensions de familles et 3 résidences accueil. Dans le cadre du plan de relance des pensions de famille et des résidences accueil (2017-2021) et du plan du Logement d’abord (2018-2022), le parc de la région Ile-de-France devrait atteindre 4 930 places. Il était de 3 450 fin 2019. Pour le département, 102 places supplémentaires (4 structures) sont en projet.

[1]Source : BILAN 2019 – Les chiffres de l’hébergement et du logement dans les Hauts-de-Seine  Préfet de la Région d’Ile-de-France et DRIHL  06/2020

[2]Voir p.19 in « Les dispositifs d’hébergement et de logement adapté dans la Métroploe du Grand Paris »  APUR/DRIHL Mai 2018