Le Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement est une instance partenariale qui a pour objectif de travailler sur les thématiques les plus variées autour du logement et de l’hébergement.

Il a publié récemment son deuxième bilan annuel dont nous extrayons quelques données.

Construction de logements :

Sur la région Ile de France, l’objectif annuel de construction de logements est de 70 000 dont 38 000 pour la Métropole du Grand Paris. Cet objectif a été atteint, en moyenne sur la période 2013-2017, notamment grâce à une accélération les deux dernières années ; l’année 2017 a été une année record avec 95 157 logements autorisés dont 11 000 pour le seul département des Hauts-de-Seine.

Territoires du 92 Moyenne annuelle logements autorisés 2013-2017 Logements autorisés en  2017
Vallée Sud Grand Paris 2802 4095
Grand Paris Seine Ouest 1642 2105
Paris Ouest La Défense 3794 5122
Boucle Nord de Seine 2757 3496
Total Hauts-de-Seine 10995 14818

La construction de logements sociaux ralentie

Avec l’agrément du financement de 36 187 logements sociaux pour la région Ile-de-France, l’année 2016 a présenté un record ; depuis, le nombre annuel d’agréments est en baisse ( 30 132 en 2017 et 28 830 en 2018). Dans le 92, les projets de logements sociaux ont continué à être nombreux ( 3 239 en 2016, 3 204 en 2017 et 3 434 en 2018) avec une proportion de 30 % de PLAI, et de 13,5 % pour des logements étudiants.

Une caractéristique du 92 est l’importance des projets en Vefa (construits par le secteur privé puis rachetés par les bailleurs sociaux) qui représentent 72,4 % de l’ensemble (alors que cette proportion n’est que de 45,7 % pour l’Ile-de-France).

Il faut souligner l’importance de l’autofinancement par les bailleurs sociaux pour boucler les montages financiers des projets de construction. Dans le 92, un logement social revient à 201 000 € en moyenne. Pour le financer, l’Etat apporte 7 800€ de subvention ; les collectivités territoriales 6 480 € et les bailleurs sociaux 29 750 € d’autofinancement. Ces 15 % d’autofinancement sont importants et indispensables mais la politique actuelle de « ponction » des bailleurs sociaux risque fortement de ralentir la production de logements sociaux.

Une progression constante de la production de logements intermédiaires

L’offre de logements intermédiaires permet de combler une demande pour des logements dont les  loyers sont compris entre ceux du locatif social et ceux du locatif libre dans les zones tendues. Elle a fortement progressé ces dernières années : dans le 92, on en comptait 124 en 2015, 5 fois plus en 2016 (soit 681) pour atteindre 794 en 2018. IL s’agit de logements de type Pinel. Cela devrait permettre une mobilité résidentielle pour des familles bloquées dans des logements sociaux et faire face à l’érosion du parc privé locatif.

Les causes de cette érosion sont multiples. Outre la faiblesse de la construction neuve dans le parc privé, on peut citer les transferts vers la propriété occupante ou le parc social et la montée du parc privé meublé, qui a doublé en 16 ans et dépasse désormais les 100 000 unités, soit plus d’un logement locatif privé sur cinq.